À Samoëns, un beau séjour collectif
Le groupe de marcheurs du Secours Catholique de Savoie a partagé une semaine de vie collective à Samoëns, jours de découverte de la marche en montagne, de ses beautés, sa flore, sa faune, d'échanges fraternels enrichissants.
Le groupe de marcheurs du Secours Catholique est né il y 3 ans avec pour envie de partir vers les chemins de Compostelle. Ce projet s'est concrétisé deux ans de suite mais les contraintes sanitaires ne nous ont pas permis de poursuivre en 2020. Cette année, compte-tenu de l'incertitude liée au Covid, le groupe, réuni une fois par mois depuis septembre, a opté pour un autre projet de marche. Nous sommes allés à Samoëns (74), du 30 mai au 4 juin 2021, dans un chalet prêté par la famille d'une salariée.
Chaque participant s'est investi en amont du séjour, que ce soit dans l'organisation logistique que sur le thème des temps de partage.
Cette semaine a été l'occasion de partager des temps de détente, d'efforts, de marche, de vie en groupe dans une ambiance conviviale et fraternelle.
Avec comme illustration des cartes du Dixit, chacun raconte comment il a vécu sa journée : « Cela fait du bien d'être ici ; le groupe qui avance, qui construit ensemble ce qu'il vit ; la curiosité de voir ce qu'il y a derrière les montagnes ; une succession de petits gâteaux, c'est du bonheur de voir cet enchaînement de cascades, de montagnes ; on ne s'imagine pas tout ce que l'on a découvert aujourd'hui, si on ne sort pas de sa bulle, on ne peut pas savoir... »
Dans nos vies, nous voyons souvent nos difficultés et nos manques. Aujourd'hui, nous nous sommes concentrés sur ce qui nous rend fiers dans nos vies. Nous avons eu de beaux échanges. Ceux qui le souhaitaient ont écrit un acrostiche avec les lettres du mot Fierté. En voici trois parmi ceux créés :
« Facile à voir en Imaginant ce sommet Endormi sur le chemin Retour à la vie Toutes fleurs épanouies Étourdissant mon âme de senteurs.»
« Fougueux était ce cheval / Impossible à approcher / En vrai il avait très mal / Rotor ? ça me fait hurler / Tout n'était vraiment que dalle / En fait il fallait l'aimer »
« Fière et Entourée de Randonneurs Tous Éternels »
« Notre place dans la société, avec nos amis et familles, dans des groupes... » : Nous avons lu le poème de Michel Quoist : « Tu es irremplaçable » puis avons échangé pour nous dire où nous nous sentons à notre place et où nous nous sentons rejetés.
Je me sens bien : « Avec le Secours Catholique et avec les SDF quand ils sont sobres », « Quand je suis chargée de protéger quelqu'un », « Quand je peux mettre ma pierre à l'édifice », « Quand on sème quelque chose, quand on peut donner des conseils et des avis, à chacun de le prendre et de recevoir ce qu'il veut » « Dans ma famille, dans le boulot, avec les personnes de mon entourage », « Quand je suis moi, quand je peux aider l'autre pour faire plaisir et non comme une contrainte, j'ai appris à dire non »..
Je me sens moins bien : « Pendant le confinement quand ma voisine de palier ne voulait pas me parler à travers la porte », « Dans cette société qui n'est pas faite pour moi, j'ai du mal à être accepté par les autres à cause de ma gueule », « Est-ce que je fais tout ce que je pourrais faire ? », « L'hiver dernier, quand je ne me suis plus sentie utile à cause du Covid parce que je suis trop âgée et que je n'ai pas eu le choix », « Quand j'ai du mal à trouver le bon équilibre, penser à moi et penser aux autres », « Quand je me demande si je ne pourrais pas faire plus à certains moments ».
« Accueillir les cris des autres : je cherche pourquoi la personne crie. Le cercle de silence est une sorte de cri, dans le silence il y a quelque chose qui parle. Il y a des gens qui ne crient pas car ils n'osent pas en se disant qu'il y a pire qu'eux. Les cris les plus impressionnants sont ceux des personnes qui sont en prison. »
Et nous avons échangé sur les pas en avant que nous sommes maintenant prêts à faire :
« Continuer avec le groupe pour pouvoir faire des choses ensemble, Compostelle ou autre…
Le fait de rire et de parler à chacun m'a permis d'apaiser ma colère due aux confinements. J’ai chassé toute la poussière que j’avais sur moi depuis le virus. C'est la première fois que je me retrouve en groupe depuis le confinement. Je rentre plus sereine, plus apaisée.
Ca m'a fait beaucoup de bien de me retrouver en groupe, j'ai pu discuter. J'aurais souhaité rester plus longtemps. Je vais recommencer mes recherches d'emploi.
Je souhaite continuer à marcher avec le groupe. Je prendrai des nouvelles des personnes du groupe pour garder du lien.
J'ai envie de me préparer pour l'année prochaine, que l'on fasse Compostelle ou autre chose. Je me suis sous-estimé car je ne me sentais pas capable de faire autant d'efforts. Être en groupe m'a permis de me sentir bien, une belle solidarité, même une fraternité.
Il n'y avait pas de différence entre chacun. Je serai plus attentive à ce groupe après ce séjour, je prendrai des nouvelles de chacun.
Je me suis découvert...
Je retiens particulièrement une phrase "toute ambition a d'abord été rêvée" ; J'espère que ce groupe pourra continuer à partager de beaux moments ensemble, en fraternité et en se mettant au service d'actions du Secours Catholique.»
Au revoir... et à bientôt !
Nous nous reverrons une journée en juillet pour nous remémorer ensemble notre projet, ses bons souvenirs, regarder des photos et penser à la suite. Dans quelles actions pouvons-nous nous mobiliser ? Qu'avons-nous envie de continuer avec ce groupe ?
